Intempéries, pluie, grêle, que faire si la voiture est immergée ?
Tromperie à l’achat d’un véhicule d’occasion, désagréments répétés après l’achat d’un véhicule neuf … que faire ?
Patrick Mateu, expert en automobile, partenaire Carré Expert Auto et membre d’Anea (Alliance Nationale des Experts en Automobile) répondait aux questions des auditeurs des Experts France Bleu Picardie, mardi 9 juin 2015.
Les intempéries de vendredi 5 juin en Picardie, en Haute-Somme et vers le Pas de Calais ont causé un certain nombre de sinistres Grêle ou de véhicules immergés. Les grêlons peuvent créer des impacts infimes qui ne se voient pas du premier coup d’œil. Il est nécessaire que les propriétaires soient vigilants. Et de déclarer son sinistre dans les jours qui suivent. Ce type de sinistre est généralement pris en charge dans les contrats d’assurance classiques dits « tous risques ». Lorsque les intempéries sont graves, le classement « catastrophe naturelle » relève du domaine de la région et de la préfecture ; et les franchises appliquées par les assurances peuvent être absorbées et non appliquées.
Que se passe-t-il pour un véhicule immergé dans un garage ou un sous-sol ?
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Immersion totale: Un véhicule immergé de façon totale n’est plus économiquement réparable. Il faut déclarer le sinistre à son assurance pour que l’expert vienne évaluer la voiture et que le propriétaire soit indemnisé.
- Immersion partielle: même si l’immersion peut sembler bénigne, il ne faut surtout pas redémarrer la voiture. L’eau peut être montée jusque dans l’admission d’air du moteur et induire des dommages moteur très importants. Il faut demander conseil à l’expert qui va passer voir votre véhicule ou à un réparateur local si le sinistre n’est pas déclaré auprès de l’assurance.
Renoncez à passer sur un gué, un niveau d’eau ou une rue inondée !
- Effectivement il vaut mieux ne pas « tenter le coup ». Certains véhicules ont des admissions d’air très basses au niveau du pare-chocs. Les remontées d’eau dans l’admission d’air, le filtre à air et jusque dans le moteur entrainent des dommages irréversibles. Le coût élevé d’un moteur doit vous inciter à rester raisonnable dans ce type de situation. Ces sinistres peuvent être pris en charge par les assurances mais celles-ci peuvent considérer que vous avez été imprudent et ne vous accorder qu’une prise en charge partielle ou la refuser.
Les questions des automobilistes
1) Aurélien a acheté un véhicule d’occasion voici 3 mois dont le moteur était cassé. Il le change, passe le contrôle technique sans souci mais au moment de montrer la carte grise, Aurélien apprend qu’il y a une opposition. Quelle est la marche à suivre ? |
Faut-il se rapprocher du vendeur ?
Est-ce un vice caché ?
Les antécédents du véhicule sont-ils difficiles à trouver quand un véhicule vient de l’étranger ?
Combien de temps a l’acheteur pour se retourner quand il repère une irrégularité, un souci technique ?
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2) Jeanine intervient pour une amie qui vient d’acheter une voiture d’occasion sans permis à un garagiste. L’affiche annonce un VO de 2009 à 5999 € et 53000 km. A la réception du véhicule et des documents, la date de première mise en circulation remonte à 2006 ! Le garagiste lui propose …une vidange gratuite…. ! Quel recours a –t-elle ? |
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3) Marcel a acheté un véhicule neuf voici un an. Quelques mois après l’acquisition commence une série de soucis avec le coffre arrière qui n’était pas en ligne. Le concessionnaire fait le nécessaire mais depuis des grincements et bruits sont apparus à l’intérieur de l’habitacle. Retours au garage, fuites d’eau… De guerre lasse Marcel demande un geste commercial au concessionnaire qui lui propose de reprendre le véhicule mais lui demande de rajouter une somme pour lui proposer un autre véhicule. Quelle démarche effectuer auprès du concessionnaire pour tous ces désagréments ? |
Lors d’un problème d’après-vente, sur un véhicule neuf ou d’occasion, l’expert a la compétence pour savoir à qui s’adresser, mettre en cause la personne ad hoc en fonction de votre problématique et lancer un recours amiable. |