Pénurie d’essence, c’est le moment de pratiquer l’éco-conduite et de covoiturer

A l’heure où certaines stations commencent à être sérieusement en cale sèche, il existe des solutions pour grappiller quelques litres de carburant en conduisant mieux.

Même si vous êtes à cran et que vous n’avez pas d’autre choix que d’utiliser votre voiture, ce n’est absolument pas le moment de conduire nerveusement au risque d’augmenter votre consommation (1 à 2 litres pour 100 km parcourus). Au contraire, gardez une conduite souple et douce et montez en 5^ème . Si vous pensez rattraper votre retard en fonçant sur l’autoroute, mauvaise idée vous allez surconsommer. Diminuez de 10 km/heure par rapport à la vitesse indiquée pour gagner 0,5 litre pour 100 km. Si vous n’avez pas de système start and stop, ne laissez pas votre moteur tourner à l’arrêt dans les embouteillages. Utilisez le frein moteur, roulez constant. Évitez la climatisation, regonflez vos pneus (un pneu sous gonflé fait consommer 2,4% de carburant par 0,5 bars) et covoiturez si cela est possible, qui plus est sur courte distance. Les trajets courts font davantage consommer que les trajets longs.

Le blocage des raffineries pénalise environ 20% à 30% des 12 000 stations-services françaises. Selon les sources le nombre de stations concernées varie de 3000 à 4000. Les régions de l’Ouest, du Nord, Île de France (40% des stations), Centre, Bourgogne, Rhône-Alpes et PACA sont impactées. Par réflexe, les automobilistes se ruent sur les stations essence pour s’approvisionner plus que de coutume, et accentuent la pénurie. Certains départements ont donc interdit la vente de carburant en bidon et limité le plein à 20 litres.

Le secrétaire d’État aux Transports, Alain Vidalies, a confirmé ce mercredi 25 que le gouvernement avait puisé dans ses réserves stratégiques de produits pétroliers et a précisé que l’équivalent de 3 jours de stocks sur 115 disponibles avait été utilisé jusqu’à présent. Ces ponctions « permettaient de répondre plus rapidement aux objectifs de livraison de telle ou telle région parce que ces stocks sont disséminés sur l’ensemble du territoire et quand nous avons été confrontés à des dépôts qui ont été bloqués (…) nous avons utilisé ces stocks d’une manière qui reste relativement marginale », a-t-il déclaré à la sortie du conseil des ministres. (source : France Soir avec AFP)