Il sera intégré au contrôle technique actuel tous les 2 ans pour les véhicules particuliers de plus de 4 ans.
Trop cher pour les ménages selon les députés pour qui « une intensification des contrôles constituerait une lourde charge pour les propriétaires de véhicules anciens ».
Après une année de travaux parlementaires, le contrôle anti-pollution annuel pour tous les véhicules particuliers (VP) diesel ou essence de plus de 5 ans n’aura donc pas lieu. Pour les véhicules utilitaires légers (VUL) le test anti-pollution annuel à partir de 4 ans demeure.
En revanche le contrôle des émissions polluantes sera renforcé comme précisé dans l’article 17 bis du projet de loi relatif à la « transition énergétique pour la croissance verte » adopté le 26 mai 2015 par l’Assemblée nationale.
Article 17 bis Le contrôle des émissions de polluants atmosphériques et des particules fines émanant de l’échappement des véhicules particuliers ou utilitaires légers est renforcé lors du contrôle technique. Le contrôle des émissions de particules fines issues de l’abrasion est renforcé dès lors que les moyens techniques seront disponibles. Ce contrôle porte sur les niveaux d’émissions de monoxyde de carbone, d’hydrocarbures imbrûlés, d’oxydes d’azote, de dioxyde de carbone et d’oxygène ainsi que de particules fines et permet de vérifier que le moteur est à l’optimum de ses capacités thermodynamiques. Les modalités d’application du présent article sont précisées par décret avant le 1er janvier 2017. |
Il faudra des moyens techniques adaptés pour contrôler les émissions polluantes
Le contrôle actuel des diesels est réalisé avec un opacimètre (mesure l’opacité des fumées) et s’avère obsolète quant aux motorisations diesels modernes à injection haute pression.
En 2014 les résultats des contrôles techniques indiquaient seulement 3,63% de contre visites pour un problème de pollution alors que du côté de la FEDA (Fédération de la Distribution Automobile) leur étude sur les diesels relèverait 51% de voitures concernées par un dysfonctionnement à l’admission, 46% aux injecteurs, 37% l’échappement, 36% la vanne EGR (recyclage des gaz d’échappement), 21% la pompe à injection et 17% le turbo. (source Automobilité & Avenir)
Et pourtant l’encrassement des moteurs diesels est bien réel puisqu’ils sont de plus en plus utilisés sur des petits parcours en milieu urbain (manque de puissance, surconsommation, fumées, pollution). La vanne EGR s’encrasse, le filtre à particules peut occasionner une dilution de l’huile voire in fine la casse moteur. Le diesel est coûteux à entretenir et plus polluant avec l’âge.
En France sur 36 millions de véhicules roulants VP et VUL, 67% sont des diesels. Avec un âge moyen des véhicules de 8,9 ans, et un taux de renouvellement du parc de 2 millions par an, il faudra attendre encore une bonne quinzaine d’années avant que le parc roulant soit entièrement aux normes euro 5 et 6. A moins d’une démarche volontaire de tous vers l’éco entretien.
L’éco diagnostic et l’éco entretien seraient une réelle valeur ajoutée notamment lors de l’achat ou la vente d’un véhicule d’occasion diesel
L’éco diagnostic est un diagnostic thermodynamique du moteur et de ses émissions de gaz qui identifie les dysfonctionnements et les causes. L’éco entretien permet d’effectuer de la maintenance préventive, corrective et curative en fonction du rapport de diagnostic.
Cette démarche aurait l’avantage pour le budget des ménages d’éviter à la fois les pannes coûteuses en faisant du préventif et de réduire les émissions polluantes.
En savoir plus :
- Vous pouvez lire le dossier publié sur le thème par le think tank Automobilité & Avenir dans lequel Christophe Theuil, vice-président de l’ANEA en charge des nouveaux métiers et de Carré Expert Auto, est interviewé et explique les plus-values que l’expertise peut apporter dans cette démarche.
- http://www.ecoentretien.eu/